Michael A. Reynolds, Shattering Empires : The Clash and Collapse of the Ottoman and Russian Empires 1908-1918, New York, Cambridge University Press, 2011, p. 133-134 :
"En même temps que l'archimandrite [géorgien] Nicolas créait le Comité géorgien, un certain nombre d'Ukrainiens de la ville de Lemberg fondaient l'"Union pour la libération de l'Ukraine" (ULU). Leurs objectifs comprenaient le fait d'amener les puissances centrales à proclamer l'établissement d'une Ukraine indépendante comme objectif de guerre et à former des unités militaires à partir de prisonniers de guerre ukrainiens. L'ULU a rapidement dépêché Mariian Basok-Melenev'skii, un chef du groupe socialiste ukrainien Spilka, à Istanbul pour rallier le soutien. La communauté des expatriés socialistes de la ville, cependant, a trouvé peu convaincante la tentative de l'émissaire de l'ULU de concrétiser le projet d'une monarchie constitutionnelle dirigée par un prince allemand aux principes socialistes. Basok-Melenev'skii a eu plus de chance lorsqu'il a renoué ses contacts avec Parvus, qui a aidé à mettre l'ULU en contact avec la Teşkilât-ı Mahsûsa. L'ULU s'est vu confier des rôles clés dans les plans des puissances centrales visant à fomenter une rébellion en Ukraine, à mener des opérations amphibies à Odessa et au Kouban et à inciter à la mutinerie dans la flotte russe de la mer Noire. Les membres de l'ULU ont pris part aux discussions sur ces plans avec le chef de la Teşkilât-ı Mahsûsa, le major Süleyman Askerî Bey, Enver et des responsables militaires allemands et austro-hongrois. Parce que ces plans exigeaient tous des capacités au-delà de ce que les puissances centrales possédaient, rien n'en est sorti au-delà de l'infiltration des membres de l'ULU d'Istanbul en Russie. Pendant ce temps, les responsables de l'ULU recrutaient parmi les prisonniers de guerre russes à Izmir, séparant les prisonniers non pas en fonction de leur auto-identification, mais selon que le prisonnier était né ou non à l'intérieur des frontières de l'Etat ukrainien imaginaire. Ils ont donné des cours à ces prisonniers sur l'histoire ukrainienne et la politique révolutionnaire pour leur inculquer leur identité ethnopolitique "propre". Ces prisonniers étaient censés être enrôlés dans une légion ukrainienne qui combattrait aux côtés des armées des puissances centrales.
Les activités et les contacts de l'ULU ne se limitaient pas aux canaux militaires et de renseignement. Ils ont réussi à obtenir que la presse d'Istanbul publie des articles sur leur cause et, en décembre, deux Ukrainiens ont obtenu des réunions avec Saïd Halim et d'autres ministres du cabinet. Les pertes du champ de bataille contre les Russes et le spectre du séparatisme ukrainien en Galicie ont freiné l'enthousiasme de Vienne pour l'ULU et la cause ukrainienne, et ainsi le quartier général de l'ULU a déménagé à Berlin au printemps 1915. La délégation de l'ULU à Istanbul a poursuivi ses efforts pour renforcer le soutien parmi les Ottomans, en publiant des livres et des brochures et en faisant du lobbying auprès des responsables. Au début de 1915, Basok-Melenev'skii obtint de Talât la première approbation publique d'une Ukraine indépendante par une puissance centrale. Pendant les trois années suivantes, cette approbation ne signifierait rien, mais la chute du tsar et l'effondrement de l'Empire russe donneraient à la relation ULU-ottomane une signification géopolitique."
Elie Borschak, "La paix ukrainienne de Brest-Litovsk (9 février 1918)", Le Monde slave, n° 4, avril 1929, p. 34-38 :
"Quelle a été la politique des Empires centraux dans la question ukrainienne jusqu'à la Révolution d'octobre ?
Dès le début de la guerre, les Empires centraux ont décidé d'utiliser le mouvement national ukrainien au mieux de leurs intérêts. Ces intérêts ont été bien définis dans une circulaire de la Wilhelmstrasse datée du 23 février 1915 et adressée à ses représentants dans les pays neutres : « Dans le pays où vous vous trouvez, on a fondé des bureaux spéciaux de propagande en pays ennemis. Cette propagande aura pour but de provoquer un mouvement social, des grèves, des révolutions et un mouvement séparatiste ».
Ces instructions visaient surtout la Russie des tsars, où la présence de nationalités diverses constituait la plus grande faiblesse de l'Etat. Mais les Ukrainiens de Russie, malgré la lutte à outrance entreprise contre eux par le gouvernement russe (suppression du seul journal ukrainien, Nova Rada, arrestation et déportation du professeur M. Hruševskij, régime de terreur en Galicie occupée) s'étaient ralliés loyalement à la Russie dans la lutte contre les Empires centraux. Berlin et Vienne utilisèrent alors quelques émigrés ukrainiens qui s'étaient réfugiés en Autriche après l'échec de la révolution de 1905. Ainsi naquit le trop fameux Bund zur Befreiung der Ukraina.
Les tendances de cette Union pour la libération de l'Ukraine sont clairement exposées dans l'appel qu'elle lança le 26 août 1914 « à toute l'Europe ».
« La provocation inouïe de la politique russe a déclanché dans toute l'Europe une catastrophe presque sans exemple dans l'histoire. Nous, Ukrainiens, fils d'un grand peuple, partagés entre l'Autriche-Hongrie et la Russie et terriblement opprimés par le tsarisme, nous avons conscience de la vraie signification de cette guerre. Il ne s'agit nullement de l'hégémonie du pangermanisme ou du panslavisme. C'est la civilisation qui lutte contre la barbarie. La guerre est faite pour briser définitivement la force de l'idée panslave qui a fait un mal immense à toute l'Europe.
« En exploitant mala fide la politique aveugle des peuples slaves, la Russie a fait de l'idée panslave l'instrument de ses projets belliqueux. Cette idée a déjà anéanti l'Ukraine en tant qu'Etat indépendant, supprimé la Pologne, affaibli la Turquie et dans les derniers temps atteint l'Autriche-Hongrie elle-même. La Galicie devait être la porte par laquelle le panmoscovisme triomphant gagnerait l'Autriche-Hongrie pour la briser. Notre peuple, partagé entre deux puissances, devait aider la Russie à s'emparer des Dardanelles et de Constantinople, et Vienne est sur cette route...
« Si on ne sépare pas les provinces ukrainiennes de la Russie, la plus grande débâcle de cette puissance dans la guerre actuelle ne sera qu'un faible choc, dont le tsarisme se rétablira dans quelques années pour reprendre son ancien rôle d'assassin de la paix européenne. Seule l'Ukraine libre dans une alliance étroite avec le Triple Alliance pourrait, avec son territoire qui va des Carpathes au Don et à la Mer Noire, constituer une barrière protégeant l'Europe contre la Russie... »
Les proclamations de l'Union pour la libération de l'Ukraine lancées par les troupes des Empires centraux qui envahirent l'Ukraine étaient encore plus éloquentes.
« En Turquie il y a plus de liberté qu'en Russie. Sais-tu ; soldat ukrainien, qu'en Allemagne règnent la lumière et la liberté, que l'ouvrier et le paysan allemand possèdent depuis longtemps déjà leurs droits ? L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Turquie marchent non pour te supprimer, toi soldat innocent, mais pour supprimer ta prison.
« Elles marchent pour donner la liberté et l'indépendance à l'Ukraine et aux autres peuples. »
Comme on le voit, l'Union se liait étroitement aux états-majors de Berlin et de Vienne. Mais l'Ukraine ne réagissait nullement à ces proclamations et d'ailleurs, un mois après le début de la guerre, la Galicie elle-même était occupée par les troupes russes. Il fallut délaisser l'Ukraine. Berlin et Vienne trouvèrent alors un autre emploi à l'Union. Ce fut tout d'abord la propagande parmi les prisonniers ukrainiens de l'année russe qui se trouvaient dans les camps de concentration en Allemagne et en Autriche-Hongrie.
Vint ensuite la propagande dans la presse et les publications des pays neutres, l'envoi de missionnaires spéciaux de l'Union en Turquie (M. Melenevski), en Bulgarie (M. Hankevič), en Italie (M. Semenov), en Suisse (M. Nazaruk), en Roumanie (2).
Les dirigeants de l'Union rêvaient de voir l'Allemagne traiter leur organisation comme les pays de l'Entente traitèrent plus tard les comités nationaux tchécoslovaque, polonais, yougoslave ; mais Berlin n'eut jamais cette intention. Au fond, jusqu'à octobre 1917, la politique officielle allemande ne se souciait pas de créer une Ukraine vraiment indépendante. Elle voulait, par une diversion dans la question ukrainienne, affaiblir la Russie et lui faire accepter une paix séparée. La question ukrainienne était pour Berlin un moyen de chantage contre la Russie (3). L'Ukraine n'était pas un but, mais un moyen. Différence, comme on le voit, essentielle avec la politique de l'Entente envers les nationalités slaves de l'Empire des Habsbourgs. Ce n'est qu'après octobre 1917, quand la Russie révolutionnaire eut proclamé les droits de tous les peuples à se séparer, que l'Allemagne posa sérieusement la question de l'Ukraine indépendante. (...)
(2) A Constantinople les émissaires de l'Union furent reçus par Enver-Pacha et Talaat-Pacha. Le premier déclara, une carte de l'Ukraine à la main, que « l'Ukraine et la Turquie ont un ennemi commun, Moscou, et c'est pourquoi la Turquie désirerait que la guerre fît une Ukraine libre et indépendante... » Voir les souvenirs publiés sur ce voyage à Constantinople dans le journal Dilo de Lviv (Lwów) du 1er mai 1924. — La direction de l'Union était composée de V. Dorošenko, A. Zuk, O. Skoropis-Joltukhovskij, M. Melenevski. La source la plus précieuse de documentation pour l'action de l'Union et — chose non moins intéressante — sur la mentalité de ses dirigeants, est constituée par les souvenirs de Skoropis-Joltukhovskij, publiés dans la revue Khliborobska Ukraina, Vienne, 1920-1921. Avec une étrange sincérité, l'auteur décrit en détail ses relations avec l'état-major allemand, donne même un relevé des fonds mis à sa disposition par les Allemands. Voir aussi l'Almanach (Pamjatkova Knižka) de l'Union pour 1917 (Vienne) et surtout la collection du Journal officiel de l'Union (Vistnik Sojuzu Vyzvolenia Ukraïni) qui parut à Vienne d'octobre 1914 à novembre 1918. Cette collection est extrêmement rare.
(3) Le 13 octobre 1916, le Berliner Tageblatt publia un article de M. Hans Forst, grand connaisseur de la Russie. Cet article protestait contre le bruit que « l'Allemagne voulait séparer de la Russie ses provinces méridionales ». Voir les articles des organes conservateurs Post (20 octobre 1916), Kreuzzeitung (25 octobre 1916) et de la revue socialiste Sozialistische Monatshefte (4 octobre 1916). Les études vraiment ukrainophiles des publicistes allemands Axel Schmidt et Paul Rohrbach [un arménophile d'origine germano-balte], où le premier par exemple adjurait le chancelier « d'arracher à la Russie 15 millions d'Ukrainiens et de les englober dans le Mitteleuropa » (Deutsche Politik, 20 octobre 1916) n'étaient tolérées par la Wilhelmstrasse que dans le seul dessein de terroriser la Russie."
"Faits divers", L'Ukraine (Lausanne), n° 1, 1er juin 1915, p. 1 :
"L'Action diplomatique.
Le Comité du Conseil général ukrainien s'est mis en rapports réguliers avec le gouvernement d'Autriche-Hongrie et celui de son alliée l'Allemagne. Un représentant du Conseil, muni de pouvoirs spéciaux, a fait un séjour prolongé à Berlin, pour faciliter les relations entre le gouvernement et le monde politique d'Allemagne et les milieux ukrainiens.
Les émissaires du Conseil général sont au travail dans presque tous les pays civilisés du monde entier, tâchant partout de gagner et d'organiser les sympathies pour la cause nationale ruthène. Quelques-uns de ces émissaires ont eu déjà des succès qui ont fait parler d'eux. Ainsi M. L. Cegoelski, député du Parlement de Vienne, et M. Stepan Baran, secrétaire du Conseil général, ont été autorisés pendant leur visite aux pays balkaniques dans le mois de novembre 1914, par M. Radoslawow, premier ministre de Bulgarie, de publier ses sympathies pour la cause de la restauration de l'Etat indépendant ruthène, qu'il considère comme très désirable pour le peuple bulgare. « C'est cet Etat, disait M. Radoslawow, qui libérerait la Mer Noire de la tyrannie moscovite. » L'archevêque de Sofia a béni les délégués ruthènes pour la reconstruction de l'Empire de Kiew dans ses limites anciennes sous le grand-duc Wladimir le Saint [la Bulgarie avait été amèrement déçue par le lâchage du "grand frère" russe lors de la Seconde Guerre balkanique]. En Turquie, les mêmes délégués ruthènes ont été reçus par Enver-Pacha et Talaat Bey, qui ont promis tous les deux de soutenir les aspirations nationales des Ruthènes de la même façon que le font les gouvernements de l'Autriche-Hongrie et de l'Allemagne.
(N. F. Presse.)"
"L'attitude de l'Autriche-Hongrie et de l'Allemagne envers la question ukrainienne", L'Ukraine, n° 1, 1er juin 1915, p. 1 :
"Un Etat ukrainien indépendant.
Des déclarations publiques faites par les ministres bulgares et turques [turcs] (MM. Radoslawow, Enver-Pacha, Talaat Bey), il ressort que l'intention de l'Autriche-Hongrie et de l'Allemagne serait, en cas d'une victoire complète sur la Russie, de former un Etat indépendant de l'Ukraine, sous la garantie de l'Europe centrale, et, si c'est possible, aussi des autres puissances de l'Europe. Dans les milieux ukrainiens d'Autriche, on parle de la possibilité d'un Etat ukrainien sous un prince allemand ou autrichien.
Mais si la victoire remportée sur la Russie n'est pas complète ? Dans ce cas, alors, on suppose l'annexion à l'Autriche des provinces de l'Ukraine russe limitrophes de la Galicie. Les terres ukrainiennes s'uniraient alors sous la domination des Habsbourg, en une vaste province autonome — en un royaume peut-être, — qui aurait son parlement et son administration. En ce cas, la double monarchie se transformerait peut-être en monarchie triple."
Michael A. Reynolds, op. cit., p. 181-182 :
"Un jour après la signature de l'armistice [avec la Russie bolchevique], une délégation ukrainienne de trois personnes est arrivée à Brest-Litovsk. A peine sortis de leurs années d'études, les Ukrainiens étaient des représentants de la Rada, le Conseil central ukrainien. Les jeunes n'avaient pas encore de programme concret mais espéraient avoir une idée de la situation et ensuite tracer une voie. Les Allemands étaient heureux d'avoir les Ukrainiens, car ils pouvaient utiliser leur présence comme un rappel de la question de l'autodétermination et ainsi faire pression sur les bolcheviks et garder au pas la délégation austro-hongroise. Les Austro-hongrois craignaient à la fois les revendications territoriales ukrainiennes et les répercussions possibles de l'Etat ukrainien sur la stabilité de leur empire. Cependant, le désarroi de Vienne concernant la paix et le blé ne laissait guère d'autre choix que de se ranger aux côtés des Allemands.
Les Ottomans ne pouvaient pas espérer manipuler les Ukrainiens comme les Allemands pouvaient le faire, mais ils étaient heureux d'avoir la compagnie des délégués de la Rada. Comme les planificateurs ottomans l'ont reconnu au début de la guerre, l'émergence d'une Ukraine indépendante paralyserait la Russie en la privant de terres riches, d'une population nombreuse et d'une grande partie de sa côte de la mer Noire. Alors que la crise politique de la Russie s'aggravait tout au long de 1917, l'ambassade ottomane à Stockholm (le centre étranger des Ottomans pour la collecte et l'analyse des renseignements relatifs à l'Empire russe) souligna l'importance particulière de l'émergence d'une Ukraine indépendante. Alors que les musulmans de Russie manquaient de force et étaient à un niveau d'organisation élémentaire, les Ukrainiens plus sophistiqués et plus instruits possédaient la capacité de redessiner la carte géopolitique de la mer Noire et des régions environnantes au profit de l'Empire ottoman. Les analystes du renseignement ottoman ont averti que les chances d'une rupture totale entre l'Ukraine et la Russie étaient moins importantes que jamais, mais ont conclu que l'impact d'une telle rupture serait décisif. L'attaché ottoman à Stockholm a donc décidé de soutenir le mouvement indépendantiste ukrainien. En janvier 1918, la Teşkilât-ı Mahsûsa a délivré des passeports aux membres de l'ULU et en a expédié six en Ukraine via Batoumi."
Incidemment, la famille d'Enver avait des liens avec l'Ukraine. Si on remonte sur sept générations, Enver descendait en ligne directe d'un certain Abdullah Killi. Il s'agissait d'un commerçant turc gagaouze, qui s'est converti à l'islam pour l'amour d'une Tatare criméenne. Après le mariage et la conquête russe de la Crimée, le couple s'est installé à Kilia (ville portuaire, alors ottomane, de la région d'Odessa). Kahraman Ağa (petit-fils d'Abdullah Killi) s'est ensuite réfugié à Abana (région de Kastamonu). Le souvenir de ces origines s'est conservé : Nuri et Kâmil (frères d'Enver) opteront pour le patronyme de Killigil sous la République, en référence à la ville de Kilia.
Sur l'histoire de l'Ukraine : L'Ukraine, le Khanat de Crimée et l'Empire ottoman
Les causes nationales ukrainienne et irlandaise dans la stratégie jeune-turque
L'alliance entre les dachnaks et l'armée du général Dénikine (1919)
Voir également : La politique "pro-arménienne" et "anti-kurde" des Jeunes-Turcs (1908-1914)
Première Guerre mondiale : le tsarisme russe et le "barrage arménien"
Les sources documentaires ottomanes et russes démentent les mensonges de Taner Akçam
Les nationalistes arméniens, des idiots-utiles de l'expansionnisme russo-tsariste
Première Guerre mondiale : l'importance de la participation militaire et paramilitaire des Arméniens
Les volontaires arméniens de l'armée russe : des criminels de guerre
Les Lazes dans l'Empire ottoman tardif et au début de la République turque
Les violences interethniques à Batoum-Kars (1914-1916)
Les expulsions de musulmans caucasiens durant la Première Guerre mondiale
Talat Paşa (Talat Pacha) et la chute du tsarisme
Enver Paşa (Enver Pacha) et les Arméniens
La politique arménienne des Jeunes-Turcs et des kémalistes
Les relations turco-arméniennes dans le contexte de la nouvelle donne du bolchevisme
Le tournant "panturquiste" de 1918 ? Un "répit" pour les Arméniens
Le gouvernement de Talat Paşa (Talat Pacha) et la reconnaissance de la République d'Arménie (1918)
Enver Paşa (Enver Pacha) et la question géorgienne
Les divergences entre les mencheviks géorgiens et les dachnaks face à l'Empire ottoman
L'occupation-annexion ottomane de Batoum (1918)
Transcaucasie (1918) : les tueries de populations azéries par les forces dachnako-bolchevistes
La première République d'Azerbaïdjan et la question arménienne
La libération de l'Azerbaïdjan (1918)
Les Circassiens : de la révolution jeune-turque aux révoltes anti-kémalistes
Enver Paşa (Enver Pacha) et l'indépendance du Nord-Caucase (1918)