lundi 9 décembre 2019

Viktor Orbán




Viktor Orbán, discours lors du sixième sommet du Conseil turcique, Tcholpon-Ata, 3 septembre 2018 :


"Tout d'abord, permettez-moi de vous remercier de votre invitation à participer à ce sommet. C'est un grand honneur pour nous de pouvoir coopérer avec vous et nous remercions nos amis kirghizes de leur hospitalité fraternelle. Comme vous le savez, nous vivons en Hongrie, nous sommes hongrois et nous parlons hongrois. C'est une langue unique et étrange, qui est liée aux langues turciques. Nous avons toujours suivi de près la coopération entre les pays d'identité turcique. Parmi vous, nous sommes le peuple qui est allé le plus à l'Ouest et qui s'est converti au christianisme. Nous sommes donc un peuple chrétien vivant en Occident, qui s'appuie sur des fondations d'origine hunno-turcique ; les Hongrois se voient comme les derniers descendants d'Attila. (...)

La Hongrie, conjointement avec la Turquie, est membre de l'OTAN ; et la Hongrie est également membre de l'Union européenne. Je peux vous assurer que le fait d'être à la fois membre de l'Union européenne et un pays de l'Orient est une expérience unique. Le gouvernement hongrois est résolu à faire en sorte que, dans le monde moderne et globalisé, sa langue, son caractère, sa culture, ses origines et ses traditions soient préservés. Nous pensons également qu'au XXIe siècle, les seuls Etats qui peuvent être forts sont ceux qui sont fiers de leurs identités nationales et capables de les préserver. L'éducation occidentale d'aujourd'hui ne reconnaît pas cette vérité, mais nous insistons pour préserver notre identité nationale hongroise. (...)

La Hongrie respecte et prend soin de ses racines turciques. Chaque année, notre pays accueille le plus grand événement de traditions anciennes en Europe : le Kurultáj, ou assemblée tribale des nations hunno-turciques. Cette année, vingt-six nations étaient représentées (dont les Turcs, les Kazakhs, les Ouzbeks, les Kirghizes, les Turkmènes et les Azéris). (...)

Il est désormais clair que l'ordre mondial ancien s'est effondré, dont le dogme voulait que l'argent et le savoir viennent de l'Occident riche et puissant pour ruisseler vers les pauvres pays de l'Orient. (...)

En 2010, je suis revenu au gouvernement après huit ans dans l'opposition. En 2010, nous avons décidé de nous tourner dans votre direction. Nous avons construit notre politique étrangère à votre égard sur les fondements du respect mutuel : nous respectons l'histoire et les traditions de nos partenaires, ainsi que les spécificités et les réalités issues des cultures anciennes. Je tiens donc à vous assurer que ce respect oriente également notre coopération avec les pays du Conseil turcique. Depuis 2014, la Hongrie jouit du statut d'observateur auprès de l'Assemblée parlementaire des Etats turcophones et, en 2017, nous avons soumis une demande d'adhésion à l'Académie turcique internationale. J'ai l'honneur de vous demander aujourd'hui de permettre à la Hongrie de coopérer encore plus étroitement avec le Conseil de coopération des Etats turcophones. Je tiens également à vous informer que les Etats membres du Conseil turcique jouent un rôle de plus en plus important dans les aspirations de la Hongrie en matière de politique étrangère : depuis des années, nos relations avec la Turquie, l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan se situent au niveau du partenariat stratégique. Notre objectif est également de nous engager sur cette voie en ce qui concerne le Kirghizistan et l'Ouzbékistan. (...)

La Hongrie se tient désormais prête pour l'ouverture d'un nouveau chapitre dans la coopération hungaro-turcique. Nous vous sommes reconnaissants, la délégation hongroise vous est reconnaissante, et je vous suis aussi personnellement reconnaissant, de nous avoir donné la possibilité d'être ici parmi vous."

Viktor Orbán, discours lors du septième sommet du Conseil turcique, Bakou, 15 octobre 2019 :

"Permettez-moi d'exprimer mes remerciements et ma gratitude au président Ilham Aliev pour l'organisation de ce sommet. Je viens souvent à Bakou et je voudrais vous féliciter pour le développement fantastique que je constate à chacune de mes visites. Je fais écho aux orateurs précédents pour féliciter le président Sooronbay Jeenbekov pour la présidence de son pays au cours de l'année passée. Je vous suis reconnaissant, Votre Excellence, de l'invitation à nous rendre dans votre merveilleux pays et de l'occasion qui nous est offerte d'être avec vous. Je tiens également à féliciter le président Nazarbayev, un grand ami des Kipchaks, pour sa haute distinction. Tout le monde ici ne sait pas qu'il existe des Kipchaks en Hongrie, que de nombreux Hongrois ont du sang kipchak et qu'ils possèdent leur propre autonomie. Le président Nazarbayev est également le président des tribus kipchakes hongroises. Nous lui envoyons un message chaque année lors de la réunion annuelle des Kipchaks en Hongrie. Votre Excellence, félicitations pour votre haute distinction. (...)

C'est au Kirghizistan, il y a un an, que j'ai eu l'occasion d'assister à cette réunion, mais nous sommes membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil turcique depuis cinq ans et nous participons également en tant qu'observateur. Nous avons rejoint le Conseil turcique en tant qu'observateur afin de pouvoir apporter quelque chose, plutôt que d'être simplement un bénéficiaire. Ce que nous, Hongrois, pouvons offrir à ce Conseil, c'est un lien avec l'Europe et l'Union européenne. C'est pourquoi, au cours des derniers mois, nous avons établi une représentation européenne du Conseil turcique, que nous avons inauguré à Budapest avec vos ministres des Affaires étrangères. Il s'agit d'une représentation permanente, mais elle fournit également une plate-forme pour les forums d'affaires et les manifestations culturelles. Nous sommes impatients de recevoir vos délégués le plus rapidement possible. (...)

Il y a une grande distance géographique entre nous et, par conséquent, les relations entre nos citoyens sont extrêmement importantes. Je pense que nous serons en mesure de fournir un total de 725 bourses d'Etat hongroises : 250 bourses pour des étudiants kazakhs ; 200 bourses pour des étudiants azéris ; 150 bourses pour des étudiants turcs ; 75 bourses pour des étudiants ouzbeks ; et 30 pour des étudiants kirghizes. Nous sommes prêts, Mesdames et Messieurs, à augmenter encore ces chiffres.

Permettez-moi de dire quelques mots sur ce qui se passe dans l'Union européenne aujourd'hui. Actuellement, les nouveaux organes de l'Union européenne sont en cours de constitution : le Parlement a été élu récemment et la Commission est en cours de constitution. Chaque Etat membre délègue un membre à la Commission, qui se voit attribuer un portefeuille. C'est un organisme important. La Hongrie se bat actuellement pour que le gouvernement européen donne aux Hongrois le portefeuille de la politique d'élargissement et de voisinage. Nos chances ne sont pas mauvaises, mais c'est une bataille féroce. Si nous parvenons à obtenir ce portefeuille, nous aurons une coopération étroite avec l'Azerbaïdjan sur la question du partenariat oriental et avec la Turquie sur la question des négociations d'adhésion. Si nous parvenons à sécuriser ce portefeuille, nous serons heureux de vous aider à poursuivre vos efforts."

Voir également : Magyars et Turcs

Attila, roi des Huns

La Société touranienne et les relations hungaro-turques

Les patriotes hongrois de 1848 et la Turquie ottomane

L'immigration des réfugiés politiques hongrois et polonais dans l'Empire ottoman

İsmail Paşa alias György Kmety

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Selon Viktor Orban, l'UE ferait mieux d'aider financièrement la Turquie pour gérer la crise des migrants et réfugiés

Crise des migrants/réfugiés : la Hongrie d'Orbán soutient la Turquie

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Le ministre de l'Economie hongrois Gyorgy Matolcsy s'en prend vivement à la Grèce malhonnête : elle n'aurait jamais dû rentrer dans la zone Euro et même dans l'UE

La Société touranienne et les relations hungaro-turques




Turán
(organe de la Société touranienne/Turáni Társaság), vol. XIX, n° I-IV, 1936, p. IV-VIII :


"LA SOCIÉTÉ TOURANIENNE
(ASSOCIATION HONGROISE DE PARENTE ETHNIQUE.)


La Société fut fondée en 1910 à Budapest dans le but d'étudier d'une manière approfondie les sciences, les arts et les progrès sociaux et économiques des Nations apparentées, de les développer et d'accorder toujours son activité aux intérêts de la Nation Hongroise. Elle s'efforça modestement d'accomplir cette tâche pendant un quart de siècle. Elle a toujours évité les questions religieuses et politiques, elle désire arriver à son but en accord et en coopération aussi avec les peuples non-touraniens. Elle demande toujours la collaboration efficace des cercles scientifiques hongrois et étrangers — pour être en état — de pouvoir accomplir au mieux et dignement sa mission.

Le premier Président de la Société était le comte Paul Teleki, les premiers Présidents d'Honneur étaient le comte Béla Széchenyi et Ármin de Vámbéry.

Déjà au début, la Société avait des éminents membres et collaborateurs comme : George Almássy, Aladár Bán, le comte Miklós Bánffy, Dezső Bozóky, Jenő Cholnoky, Mór Déchy, Béla Erődy, Tivadar Galánthay, Gyula Germanus. Ignác Goldzieher, Mihály Kmoskó, Lajos Lóczy, Ernő Ludwig, Ferenc Luttor, Ede Mahler, Sándor Márky, Gyula Mészáros, Rezső Millecker, Bernât Munkácsy, Géza Nagy, Alajos Paikert, Gyula Pékár, Béla Posta, Gyula Prinz, Vilmos Profile, Gyula Sebestyén, Imre Sebők, Gyula Szekfű, Kálmán Szily, le comte Péter Vay, Antal Velics, Albert Víg, Béla Vikár, Árpád Zempléni, Béla Zsedényi, dont le nombre augmenta toujours pendant ces 25 années.

Nous soulignons ici quelques de nos membres et collaborateurs étrangers : Abdul Baha Abbas, Abdul Latif, M. Arnautoff, A. Balahanoff, W. Bang, Erkin Behic, Le Coq, Petrie Flinders, Hamdullah Subhi, Sven Hédin, A. Hermann, Imaoka Juichiro, Arvi Jőrventaus, Richard Jöffert, Bernhardt Line, Tani Masayuki, Vicomte Nabashima, Eugen Oberhummer, Konstantin Päts, Aarni Penttilä, Reşit Safet Atabinen, Saigo Jugo, Bekir Sitki, Emil Setälä, Onni Talas, Maila Talvio, Sumioka Tomovoshi, Sir Aurel Stein, Georg Wagener, Lawrence Woolley.

La Société a déjà organisé dans ses premières années plusieurs expéditions scientifiques, c'est à dire voyages d'études, en Asie-Mineure et Centrale ainsi qu'en Asie Orientale. Tels étaient les voyages d'études des Messieurs Gyula Mészáros et Rezső Millecker dans la région de Tuz-Tchölli en Asie-Mineure de Mr. Imre Timkó dans les environs du Lac Caspi et Aral, le second voyage de Mr. Millecker dans les contrées entre Konia et Kaisarié, le voyage des Messieurs Jenő Kovács et Lajos Holzwarth dans la région caucasienne, des Messieurs Imre Sebők et Aurél Schulz par la Russie-Asiatique dans les environs du Lac Baikal à Mongolie, à Mandchourie,, et en Chine ; enfin le voyage de Mr. Béla Lakos en Asie-Mineure etc.

La Société a fondé plusieurs Sections et Commissions et mis en activité une série permanente de conférences et des cours de langues touraniennes, elle publie son Périodique „Turan“, paraissant déjà depuis 1913, dans lequel outre des articles des écrivains éminents hongrois, un grand nombre d'illustres savants étrangers ont pris part à la rédaction et différentes langues : allemande, française, turque et hongroise.

Pendant la Guerre Mondiale la Société — sous la dénomination „Centre de Culture Orientale“ (Société Touranienne) — à fait instruire plusieurs centaines de jeunes Turcs et Bulgares, dans les écoles supérieures et professionnelles hongroises, avec l'appui efficace des Gouvernements Hongrois, Turc et Bulgare. La plupart de ces étudiants occupent aujourd'hui d'importantes positions et travaillent dans l'intérêt de leurs pays. La Société a rassemblé une Bibliothèque professionnelle dans le cercle de son activité cette collection de livres reste à la disposition de nos membres. En outre la Société a distribué une série d'exemplaires, en partie elle-même, en partie avec d'autres Sociétés.

La Société a continué une collaboration sincère, paisible et surtout scientifique avec les Nations apparentées en accord avec les autres Nations. Notre effort a été appuyé par des facteurs compétents, ainsi que par un nombre considérable de nos membres et de nos amis. A tous, nos plus chaleureux remerciements !

Notre Société désire constamment préparer, développer et assurer le progrès, la saine évolution et le bonheur durable de la Nation Hongroise ainsi que des Nations apparentées et de mêmes sentiments, et surtout celles de l'Orient, pour le Salut de l'Humanité toute entière.

Nous demandons une collaboration active et efficace de tous ceux qui s'intéressent à notre tâche.

L'adresse de la Société : Société Touranienne (Association Hongroise de Parenté Ethnique). — Budapest, Parlement, Porte XL Tel. : 11—37—77. Station accessoire 40.

Protecteur :
Son Altesse Impériale et Royale l'Archiduc Joseph François.

LA PRESIDENCE :

Président :
Gyula Pékár, Conseiller Intime Royal Hongrois.

Fondateur et Président Honoraire à vie :
Alajos Paikert, Secrétaire d'Etat e. R.

Président Adjoint :
Jenő Cholnoky, Prof. d'Université.

Co-Présidents :
Kálmán Darányi, Premier Ministre,
Bálint Hóman, Ministre des Cultes et de l'Instruction publique,
Tibor Pataky, Secrétaire d'Etat,
Kálmán Szily, Secrétaire d'Etat,
László Tahy, Secrétaire d'Etat,
Albert Vig, Secrétaire d'Etat Adj. e. R.,
Béla Zsedényi, Secrétaire d'Etat Adj. e. R.

Président Honoraire :
Monsignore le Comte Péter Vay.

Viceprésident gérant :
Aladár Bán, Conseiller de Gouvernement.

Viceprésidents :
Tivadar Galánthay-Glock, Général e. R.
Ernő Kovács-Karap, Avocat,
Lajos Marzsó, Géologue en Chef,
István Mezey, Avocat,
Vilmos Pröhle, Prof. d'Université,
Béla Vikár, Premier Conseiller e. R.

FONCTIONNAIRES :

Directeur :
Béla Csepreghy.

Secrétaire Général :
Frigyes Lukinich.

Secrétaires :
Jenő Sipos,
János Szabó.

Rédacteurs :
István Primusz,
Imre Tahy,
László Török.

Professeurs des cours de langues :
Aladár Bán, langue finnoise,
Tivadar Galánthay-Glock, langue turque,
Jenő Habán, langue japonaise,
Ivan Ivanoff, langue bulgare,
József Megyeri, langue chinoise,
Félix Pogrányi Nagy, langue soumerienne et étrusque.


LE JUBILE DE LA SOCIETE TOURANIENNE.

C'est le 12 décembre 1936, que la Société Touranienne a fêté a Budapest, sous tous rapports digne de son passé, le 25. anniversaire de sa fondation et de son activité, dans la salle des Délégations du Parlement hongrois. Cette séance eut lieu sous la haute présidence de Son Altesse Impériale et Royale l'Archiduc Joseph François, et y assistèrent les représentants du Gouvernement royal hongrois, les diplomates des pays et Nations apparentés, puis les délégués des Sociétés scientifiques étrangères et hongroises, poursuivant le même but, ainsi que les membres de la Société et ses amis. Dans son discours d'ouverture l'Archiduc Joseph François a tout d'abord souhaité la bienvenue aux représentants du Gouvernement, de la diplomatie et des Nations apparentées. Puis, abordant le sujet, il désigna l'activité de la Société Touranienne comme une mission réelle et culturelle, qu'il compara à „l'Union de la Nation“ réalisée par Mussolini. Il condamna sévèrement l'action individuelle ainsi que les essais tentés en vue de ressusciter le paganisme, qu'il désigna comme une profanation de l'idée touranienne. Il cita comme exemple le premier roi de Hongrie, Saint Etienne, qui, tout en supprimant le paganisme, a pu cependant conserver et développer les traditions nationales. Il parla en termes élogieux de la grandiose et parfaite organisation militaire, ainsi que du travail culturel des Japonais, qui reposent sur une base saine et nationale consciente de sa valeur.

Le discours de Son Altesse Royale fut chaleureusement accueilli et fit une impression profonde sur l'auditoire. (Applaudissement prolongés.)

M. François Kiss donna ensuite lecture de ,,l'Ode Touranienne“ pleine de verve de M. Etienne de Szathmâry.

Puis ce fut M. Jules de Pékár, Conseiller Intime et Président de la Société qui prononça son discours solennel au cours duquel il adressa ses salutations aux nations parentes en recommandant une collaboration étroite de toutes les Nations Touraniennes. Il cita les noms de tous ceux qui furent les pionniers de cette idée et souligna la signification et l'importance de la pensée touranienne d'un point de vue général de l'humanité. (Applaudissement prolongés.)

Ce fut ensuite M. Alajos de Paikert, fondateur et président honoraire à vie de la Société qui, dans sa conférence détaillée „Le passé et l'avenir des peuples touraniens“ expliqua quels étaient les peuples qui depuis les anciens Soumeriens pouvaient être considérés comme touraniens. Il énuméra les résultats culturels obtenus par tous ces peuples en soulignant le mérite des Soumeriens concernant l'écriture, l'astronomie, l'édification des villes, la constitution des Etats, la législation, le calendrier, etc. Il parla ensuite de l'antique civilisation des Hetitiens, Etrusques, Pelasgues, Scythes, Parthes, Turcs, Chinois, Japonais. Il démontra ensuite que nulle part au monde il n'existait une race absolument pure, et que la collaboration de tous les peuples est à souhaiter. Puis il exposait en détail le développement scientifique et technique des états touraniens modernes (Finlande, Estonie, Hongrie, Bulgarie, Turquie, Japon). Il termina en disant que l'idée touranienne était le lieu entre les nations apparentées, mais que le progrès ne pouvait être basé que sur l'idée nationale et religieuse qui a toujours fait ses preuves. Il ne faut pas détruire mais construire, ne pas anéantir mais créer. Créons donc partout un bien-être utile et durable, profitable non seulement aux peuples touraniens mais aussi à l'humanité toute entière.

Après cette conférence qui fut chaudement applaudie, M. Louis de Marzsô, Secrétaire Général de la Société, lut un résumé concernant les 25 années d'activité de la Société, entre autres : sa fondation, les expéditions et voyages scientifiques en Asie mineure, centrale et orientale ; les conférences scientifiques, le périodique „Túrán“, les différents cours, l'éducation de la jeunesse touranienne au cours de la grande guerre, la bibliothèque touranienne, etc.

Tous ces résultats furent bien accueillis par l'auditoire. Ce furent ensuite les Représentants des pays apparentés (Turquie, Japon, Bulgarie, Finlande et Estonie) qui, par la voix de leurs ministres et chargés d'affaires, adressèrent à la Société leur fraternelles et cordiales salutations à l'occasion de son XXVe anniversaire. (Applaudissement.)

Son Altesse Royale remercia les Ministres et Chargés d'Affaires étrangers de leurs aimables paroles.

Ensuite les nombreux Représentants des Sociétés scientifiques étrangères et hongroises, prirent, tour à tour, la parole, pour exprimer leurs félicitations. Cette solennelle et mémorable séance fut close par une allocution de Son Altesse le Président — Protecteur qui remercia l'assistance en termes éloquents.

Le 13 décembre 1936, la Société organisa dans la salle d'honneur du Conservatoire National un Concert auquel participèrent les peuples parents. Les artistes hongrois, finlandais, estoniens, bulgares et turcs saluèrent les délégués et les représentants des Nations parentes par des chansons et des paroles dans leur langues respectives."

Voir également : Attila, roi des Huns
 

mardi 3 décembre 2019

La position de la Turquie dans le dernier classement PISA

Le classement PISA (de l'OCDE) évalue les performances des systèmes éducatifs des différents pays, grâce à des tests sur les élèves (trois matières : lecture, mathématiques et sciences).

Selon la dernière enquête PISA (conduite en 2018 et publiée cette année), la Turquie devance les pays suivants :
- la plupart des pays balkaniques, dont la Grèce et la Bulgarie ;
- la Slovaquie, issue d'un des pays les plus modernes de l'ancien bloc soviétique et de l'Europe de l'Est d'avant-guerre (la défunte Tchécoslovaquie) ;
- la Chypre grecque et Malte ;
- la Géorgie ;
- les pays les plus développés et européanisés de l'Amérique latine (Chili, Uruguay, Brésil, Argentine) ;
- le Qatar (pétromonarchie considérée comme le pays le plus riche du monde).



Il est particulièrement intéressant de comparer la position de la Turquie à celle des pays de la région, qui ont connu les politiques sociales du communisme (qui faisait de l'école l'une de ses priorités), ou la modernisation consécutive à l'intégration dans l'UE. Rappelons en outre que les musulmans de l'Empire ottoman finissant avaient subi un retard sur le plan de l'accès à l'instruction moderne, en comparaison des minorités chrétiennes (dont les Grecs) et juive.

Aujourd'hui, la Turquie fait mieux que la Grèce et la Chypre grecque pour les trois matières testées. Elles les devance également pour l'équité garçons-filles dans la réussite scolaire :



Source : http://www.oecd.org/pisa-fr/

Voir également : Quelques données factuelles sur la Turquie

L'accès à la contraception en Turquie

La question des libertés et des droits de l'homme dans la Turquie actuelle

Cartographie de la pratique religieuse en Turquie

Indice de démocratie : le classement de la Turquie en 2016