Odile Moreau, La Turquie dans la Grande Guerre. De l'Empire ottoman à la République de Turquie, Saint-Cloud, Soteca/14-18, 2016, p. 244 :
"Les forces ottomanes, à la surprise générale, se battent bien contre des ennemis considérables et sur de multiples fronts. Cette bonne performance est sans doute le fruit des réformes militaires introduites en 1913 et en 1914, et celui de la nouvelle génération d'officiers diplômés commandant les armées ottomanes sur le terrain. L'armée ottomane fait, en effet, preuve d'une capacité de résilience inattendue tant pour ses ennemis que pour ses alliés. Les Ottomans combattent simultanément sur de multiples fronts, dans le Caucase, au Sinaï-Palestine et lors de la révolte arabe, aux Dardanelles et en Mésopotamie. Mais, à la différence des fronts occidentaux enlisés dans une guerre de position, il s'agit d'une guerre mobile et de tranchées sur des terrains très variés. Incontestablement, Gallipoli est une victoire ottomane contre la plus grande opération amphibie de la Première Guerre mondiale, qui a pour objectif d'éliminer l'Empire de la guerre."
Voir également : Les réformes d'Enver Paşa (Enver Pacha) à la tête du ministère de la Guerre
Les raisons de l'intervention ottomane dans la Première Guerre mondiale
La sous-estimation méprisante des Turcs
Enver Paşa (Enver Pacha) et Mustafa Kemal, deux géants du peuple turc
Citations du héros et martyr Enver Paşa (Enver Pacha)
Enver Paşa (Enver Pacha) et les Arméniens
Le patriotisme ottoman du Comité Union et Progrès (İttihat ve Terakki)